maeva slater · « on passe notre temps à se cacher la vérité, mais je suis là pour la crier haut et fort. »

MAEVA cassandre
SLATER
maeva slater · « on passe notre temps à se cacher la vérité, mais je suis là pour la crier haut et fort. » Slkvna

Misery Angel

NOM

Slater
PRENOM(S)

Maeva, Cassandre
AGE

vingt ans
STATUT

Célibataire
GROUPE • Privilégiés

► A LITTLE STORY

« Il n’y a jamais rien eu dans mes yeux qui aie pu laisser penser que j’aie eu tort. Quand j’ai cessé de croire que des choses pouvaient compter, quand j’ai décidé que la vie ne serait qu’un tourbillon qui m’emporterait. Pourtant, les remords, ils nous dévorent tous. Souvent, nous ignorons pourquoi nous faisons ces choses. Nous nous contentons d’agir, comme s’il s’agissait de la seule issue possible. Souvent, l’on se ment. C’est ce que je faisais, quand je titubais sur mes douze centimètres de talons, la tête pleine de papillons, quand je posais mes yeux sur ma mère, shootée au Vallium, quand j’écoutais les promesses de cet homme, qui, elles aussi, étaient des mensonges. Je ne leur ai jamais demandé pourquoi, ou quand tout s’est mis à leur fuir entre les doigts, ce qu’il s’est passé, le jour où ils se sont rendus compte que la vie ne les épargnerait pas, que l’amour ne leur suffirait pas. Il semblerait que j’aie tout reporté sur mon être, et je tremble à chaque fois que le bonheur me sourit, mais je ris quand la douleur me domine. J’ai cessé de croire aux fins heureuses, aux gens qui restent, aux sourires sincères. La vérité, c’est que les larmes ne s’en vont jamais, elles restent là, suspendues à vos cils, guettant le moindre coup que l’on vous porterait. Car le Destin ne s’arrête jamais, toujours il frappe. Il a frappé sur celle qui m’a engendré, prenant le visage de son époux, et depuis, il n’a pas arrêté. Jusqu’à lui ôter tout espoir, tout courage, jusqu’à la laisser faible et dans le noir. Je n’ai jamais compris pourquoi il avait décidé d’en faire sa cible unique. Pour compenser, j’avais décidé de souffrir avec elle, et tous les soirs, derrière la porte, j’encaissais, je tombais avec elle. Jusqu’à mes quatorze ans. Un jour, je me suis réveillée, et j’ai compris qu’elle n’avait plus mal. Elle était partie ailleurs, les cachets couvraient la douleur, ses pas n’avaient plus aucun but. Et je me suis mise à errer avec elle, voguant dans la nuit, laissant les ténèbres m’engloutir. Je suis devenue une femme, petit à petit, vous savez, c’est un lourd apprentissage. Tout le monde se moque des jeunes femmes. Elles ne sont pas celles qu’elles seront plus tard, il n’y a nul attachement à placer en elles : elles changeront, et ce serait comme si elles étaient mortes, puisque ce qu’elles ne seront plus, vous ne pourrez le retrouver nulle part. Ce sont des êtres humains avec une date de péremption. Moi, j’espère que je ne me suis pas encore effacée. Car j’aimerais oublier la souffrance qui vous ronge, les malins regrets, ce pas en arrière que je fais sitôt que je sens mon cœur s’emballer. J’aimerais aussi oublier les cris, le fait que je l’aie aimée alors qu’elle fût toujours dévastée, tous mes pas sur le côté, ces nuits glissées entre des draps qui n’étaient pas les miens, mes tentatives vaines pour cesser de penser. Les pensées sont fourbes. Elles vous entraîneront toujours vers le fond. Quoique vous décidiez, il n’y a aucun parcours correct. A croire qu’il n’y a pas de solution. Les solutions, j’en ai cherché. Au fond des bouteilles de champagne, entre les bris des miroirs éclatés, au creux de ces pilules merveilleuses. Cependant, je n’ai jamais osé dépasser mes limites. C’est comme si le vide pouvait encore me faire peur. Après tout ce que j’ai pleuré, après tout ce que j’ai balancé à la mer, comme si j’étais toujours entière. Je me demande souvent si je n’ai pas fini par me créer un personnage. Je n’ai jamais su comment je pouvais encore étirer es lèvres à ce point, laisser mes fossettes se creuser, tournoyer comme si la vie était un cadeau qu’on m’avait fait. Mais j’ai laissé l’ange rayonner. J’ai vécu au travers de leurs regards. Mes paroles allaient jusqu’à n’en plus finir, mes rires retentissaient et les convainquais tous, un vent de fraîcheur semblait émaner de ma personne quand je passais chaque seconde à me détruire. Comme s’il n’y avait que cela pour me permettre de ressentir. J’ai compris, pourtant, que si les choses poursuivaient leur cours, je n’y survivrai pas. J’ai accepté l’idée qu’un jour, ma vie puisse être bousculée, qu’Il arrive au milieu d’un grand fracas et me réapprenne qui je suis. Il a fini par arriver. Il a tout emporté sur son passage, il me nargue et s’échappe. Mais un jour, je l’attraperais. »

► L'INTERNAT DES ROSES ET MOI

« Il m’a murmuré que je ne pouvais plus continuer comme ça. Pendant un instant, j’aurais pu croire qu’il avait conservé une once d’humanité. L’ultimatum est rapidement arrivé, face à ma réticence amplement prononcée. Il me demandait simplement d’essayer. Un an, afin de voir si cela m’était bénéfique, ou il me coupait les vivres. C’est comme ça que j’ai quitté mon Paris natal pour devenir interne à Rouen. Pour moi, c’était comme se retrouver au purgatoire, ou en taule, une peine à tirer et je me cassais. Sauf que je n’avais pas tout calculé. Je ne savais pas que ce serait ici, au sein même de mon asile, que je le trouverais. Tout a changé brusquement. Ma vie est devenue un jeu d’enfant. Pour une fois, j’avais un défi de taille. Celui-ci guide le moindre de mes mouvements. Sourire me semble être moins douloureux, mes émotions ayant décidé de se taire jadis semblent aujourd’hui exacerbées. Il est celui avec lequel je pourrais franchir les limites, il est certain que je n’aurais plus peur du vivre. Je pourrais bien le laisser me perdre, si c’était ce qu’il désirait. Et je suis bien décidée à lui prouver que ses désirs rejoignent les miens. Peut-être qu’enfin j’aurais l’impossible. Peut-être que je saurais réécrire mon histoire. Peu importe les dégâts collatéraux qu’il puisse y avoir. Et ce, même si j’en suis la principale victime. »

AVATAR • Bar Rafaeli
PRENOM/PSEUDO • anonyme.
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AUTRES • ràs.