What if i'm dreaming about you ? ♠ JULIETTE

What if i'm dreaming about you ? ♠ JULIETTE 15wndpd

Juliette & Vincent

Vince ? Hey mec, faut que tu te lèves… c’est l’heure du ptit dej.

Dégage !

T’es dans ma, chambre, ivrogne !

T’es pire que moi… et puis parle pas si fort…

C’est quoi ton excuse, cette fois ?

J’en ai pas… et depuis quand tu poses autant de question !?

Depuis que tu finis complètement raide et que je sois obligé de te porter jusqu’ici pour pas que tu finisses mort dans un coin !

*f o n d a t r i c e* **a d m i n i s t r a t r i c e**

What if i'm dreaming about you ? ♠ JULIETTE 314-nate2

VINCE & JULIETTE

Pour la première fois depuis longtemps, cette matinée-là, je n'avais pas cours. Enfin plutôt, j'avais l'intention d'aller en cours mais arrivée dans la classe, je me sentais tellement mal et j'avais la peau tellement pâle que le professeur avait eu pitié de moi. J'étais bonne pour un séjour à l'infirmerie. Mon professeur m'avait regardée avec pitié comme si j'allais mourir. Et oh, c'est pas la fin du monde, juste un méchant mal de tête pas de quoi en faire toute une histoire ! Mais franchement, j'avais beau le penser, je n'avais pas la force de répliquer. J'eus du mal à atteindre l'infirmerie mais au bout d'un long périple, j'y parvins non sans mal. « Mademoiselle Chevalier que puis-je faire pour vous ? » me demanda Madame Goffre lorsque j'arrivai à l'infirmerie. Elle vint se placer près de moi et toucha mon front. « Bonjour Milène. Un cachet d'aspirine m'irait bien. » Elle alla dans le fond de l'infirmerie, ouvrit un placard et en sortit des sachets. Elle prit un verre, le remplit et me l'apporta avec les médicaments. « Je ne pense pas que l'aspirine sera suffisant. Tu as de la fièvre Juliette. Prends ça et tu devrais aller te reposer. » Je m'emparai du verre qu'elle me tendait et avalai les cachet après avoir acquiescer.

Quand je sortis, je commençai à me diriger vers ma chambre, seulement je changeai d'avis. Je n'avais aucune envie de retourner me coucher. Comme si je ne dormais pas assez ! Il était hors de question que je retournasse en cours. Je savais que je n'allais pas tenir et que le brouhaha me donnerait d'autant plus mal à la tête. Je m'arrêtai dans le couloir, ne sachant où aller. A cette heure-ci, je ne pouvais pas aller grignoter un morceau et encore moins me rendre dans la salle de jeux, elle était fermée et n'ouvrirait qu'à seize heures trente certainement. Les horaires n'étaient jamais vraiment fixes. Je n'avais aucune envie de me rendre dans le parc maintenant même si j'adorais m'y ballader. Mais ça c'était autrefois. Quand Vince et moi étions ensemble et que nous aimions marcher main dans la main dans le parc, dans le silence, n'écoutant que le bruit du vent et des oiseaux. Vince. Qu'est-ce qu'il pouvait me manquer ! Si seulement il savait. J'avais fait ce qui me semblait être la solution la plus facile mais plus le temps passait, plus je regrettais d'avoir changé en sa présence. Choisir la facilité n'avait certainement pas été la meilleure des idées que j'avais pu avoir.

Il ne me restait plus que la bibliothèque. Au moins là-bas, je n'aurais pas à penser à Vince. C'était trop douloureux. Quand je rentrai, la bibliothèque semblait vide. Même la documentaliste n'était pas à son poste. Où était-elle ? Peu importe, cela m'était égal. Au moins j'allais pouvoir être tranquille et mon mal de tête allait pouvoir s'estomper. Je me dirigeai vers la rangée des K qui se trouvait être au fond de la salle. Quand je tournai des rayonnages, j'aperçus Vince endormi sur un fauteuil. Je m'arrêtai et le dévisageai. Qu'est-ce qu'il pouvait être mignon ! Je me mordis la lèvre pour éviter d'y penser et, tentant de faire le moins de bruit possible, j'essayai d'attraper Le Lion de Joseph Kessel. Seulement, avec ma maladresse légendaire, je fis tomber un libre du rayonnage qui vint s'écrouler sur le sol en faisant le plus de bruit possible. J'entendis remuer derrière mon dos. Je remis le livre en place, plaçai Le lion sous mon bras et me retournai. Vince remua et ouvrit les yeux. Son regard croisa le mien et je me sentis rougir. « Je suis désolée, je ne voulais pas te réveiller. » Je sentai que mes joues étaient rouges de confusion. J'avais le coeur qui battait à cent à l'heure, d'être auprès de lui après tant de temps. Il m'avait manqué même si je ne lui avouerai pas. « Je pensais être seule en arrivant ici. Mais je me suis trompée. » Débile. Que je pouvais être débile ! J'allais donner l'impression qu'il me dérangeait alors que ce n'était pas le cas. J'avais passé mon temps à l'éviter alors que je ne souhaitais qu'une chose. Passer mon temps avec lui.

T’en fais pas… ce n’est pas un endroit pour dormir, de toute manière.

Content de voir que tu vas bien… tu es toujours aussi belle.

*f o n d a t r i c e* **a d m i n i s t r a t r i c e**

J'étais debout, exactement située entre lui et la rangée de livres derrière moi. Je ne savais pas que faire. En réalité, je ne le savais plus. J'avais perdu les bonnes vieilles habitudes avec Vince. Il était devenu une connaissance et rien de plus. Pourtant, c'était loin d'être ce que je voulais. Il n'était pas qu'une simple connaissance ! Il était... Mon ex. Que ce mot pouvait être dur à penser. Que les choses pouvaient être dures. « T’en fais pas… ce n’est pas un endroit pour dormir, de toute manière. » Essayait-il de me rassurer ? Essayait-il de rester lui-même et continuer ce qu'il avait l'habitude de faire lorsque nous étions encore ensemble ? Il avait toujours su trouver les mots peu importe les situations. J'aurais aimé que les choses ne changeassent jamais. Revenir en arrière et tout oublier. Plus le temps passait, plus je me demandais si je n'avais pas fait une erreur. Une énorme erreur. Il aurait certainement compris. Il aurait su trouver les mots, m'aurait aidé. Je n'avais pas vraiment souhaité que notre rupture eût lieu mais elle s'était passée. Et c'était entièrement de ma faute.
« Je suis certaine que ces fauteuils doivent tout de même être plus confortables que nos lits miteux. T'as du mieux dormir que cette nuit. » Je tentai un maigre sourire mais j'avais le coeur qui batait tellement fort que je ne me rendais pas vraiment compte de ce que je faisais. Les mots sortaient tout seul et je ne pouvais pas même me rendre compte s'ils avaient du sens ou non. Cetainement que non. Je me sentais idiote à rester plantée ainsi au milieu de la pièce. Je sentais le regard de Vince et le croisai. Que ce regard m'avait manqué ! Il était tellement profond que j'aurais aimé m'y noyer pendant des heures. Oublier tout le reste et me contenter de me perdre avec lui. Les rêves. Pas la réalité malheureusement.
Il plongea son regard sur son livre comme si la discussion était terminée. Non ! Je ne voulais pas. Je ne voulais pas avoir à partir et surtout, à le quitter. Il représentait tout pour moi. « Content de voir que tu vas bien… tu es toujours aussi belle. » Je me mis à rougir comme une midinette et baissait le regard. Mon attitude était bien différente de celle juste avant notre rupture. Voilà que de superficielle je passais à super-timide. Lequel était le plus stupide ? Certainement les deux. Voilà que je redevenais celle de notre première rencontre. La fille à la carapace immense et aux joues constamment rougies. La gêne s'étant estompée, je redirigeai mon regard vers lui. « Toi non plus tu n'as pas changé Vince. Le célibat semble te réussir. » Si j'avais eu un marteau, je l'aurais certainement fracassé sur mon crâne. Etais-je vraiment obligée de montrer cette jalousie apparente au détour d'une remarque ? Non je ne supportais pas les filles de plus en plus fréquentes qui lui tournaient autour. Non, je n'aimais pas les sourires qu'il pouvait leur lancer. Etait-ce juste des sourires de courtoisies ou bien de plaisir ? Ne supportant plus de rester ainsi debout et à découvert, je m'installai sur l'une des fauteuils près de lui. Il était tellement serré à celui de Vince que lorsque je posai mon bras sur l'accoudoir, j'effleurai le sien. J'aimais ce contact mais je retirai mon bras seulement quelques secondes après. C'était un geste bien trop déplacé. « Tu ne ferais pas mieux d'être en cours plutôt qu'assis là ? » J'essayai d'avoir une conversation banale avec lui, comme deux amis en train de discuter, mais c'était loin d'être facile. La banalité n'était pas notre fort lorsque nous étions tous les deux.